ferraillez

"Je m'interroge sur les fantasmes de ces gens. Où en sont-ils, pour être troublés par de telles images ? Il y a un refus du corps qui m'étonne pour des jeunes. Le catholicisme véhicule l'image d'un homme à demi nu cloué sur une croix, qui est bien plus violente" commente Ernest Pignon-Ernest dont l'une de ses oeuvres a fait l'objet d'une intervention pour cacher les parties honteuses  de deux anges, en l'occurence des sexes féminins. Des anges à quéquette, oui ! Des anges à foufoune, non !
Ce ridicule fait divers me rappelle ces lignes de Régis Debray in Un candide en Terre Sainte, Gallimard 2008 (excellent ouvrage comme à l'accoutumée) deux points, ouvrons les guillemets.
Je ne suis pas loin de croire que la double propension au canular et à la badauderie guérit du mysticisme. Au lieu de demander tout de go à son repêché : "Avez-vous la foi ?", le pêcheur d'âme ferait mieux de s'enquérir s'il aime rire sous cape et s'il aime traînailler. Voilà les questions de fond. Le reste est pure frivolité. La foi dérive du tempérament, non l'inverse. Je dois pour ma part à ces deux vices de fabrication, pince-sans-rire et gobe-mouche, ma réduction navrante mais native à l'état laïque.
A la tienne Régis...

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Comments

[Coyote]

ça me plait bien. Étouffer dans l'œuf toute velléité de culpabilité.