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Exilythiques
14 octobre 2008

Rajeunir...

glass_yester_B

Les services secrets américains envisagent de soutenir le ré-armement des tribus afghanes contre les Talibans. C'est comme un vaccin contre Alzheimer ! Il n'y a pas que les bourses qui voient la vie en rose. Par contre, pour ce qui est d'envoyer les milliardaires en orbite... la mesure pourrait avantageusement être étendue aux chasseuses d'élan (l'animal).

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M
Associations d'idées que je ne cherche pas à comprendre, repris ce bouquin hier soir...<br /> Il faut accepter le loufoque pour entrer dans le quatrième roman de Julien Bouissoux. Rien, ici, ne tente d'accrocher le réel aux phrases qui brodent une fiction inconcevable. Fantaisie légère, presque transparente tant la ligne claire qui la déroule semble fragile, Une odyssée s'apparente plus à la rêverie qu'à l'épopée. Le narrateur est chargé d'émettre chaque jour des milliers de slogans. Il vit à Besançon où un jour, il croise un renne venu du grand nord. Notre homme emmène le cervidé au restaurant, puis l'héberge chez lui où l'affamé animal dévore tout. Ça ne se fait pas de vivre avec un renne. Surtout s'il est un ogre omnivore. Contraint de quitter son domicile, notre héros et son renne mettent le cap vers la mer.<br /> Nous ne sommes là qu'au début d'une longue dérive qui fera franchir l'Atlantique puis tout le continent nord-américain au narrateur. Portée par une prose précautionneuse, l'histoire perd au fil des pages sa pesanteur. Il y a quelque chose de la poésie d'un Prévert dans cet univers suspendu entre enfance et âge adulte, perdu dans le blanc de la page autant que dans celui d'une neige, qui, au final, recouvre tout. Sans être tenu en haleine, le lecteur file au long des deux cents pages du roman comme s'il glissait sur une surface ouatée où émerge parfois une sentence dont les échos lointains laissent imaginer qu'autre chose est dit. Ainsi, lorsque mis en quarantaine dans le navire qui le conduit en Amérique notre héros menacé par des passagers haineux s'en remet à l'autorité du capitaine : " Il convient, dans les temps troublés, de se rattacher à ce qui paraît un peu moins confus même si, parfois, ça porte un uniforme. " Comme les slogans qu'on lui demandait de trouver, l'homme semble avoir atteint sa parfaite désincarnation.<br /> L'odyssée n'est peut-être alors que le récit de sa disparition.<br /> <br /> Une odyssée de Julien Bouissoux
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