comme un caillou sans ailes
Voyager pour s'échapper. Se soustraire. Se soustraire de toutes les informations, de toutes les images immobiles dans lesquelles je baigne dès potron-jaquet, ou potron-minet selon, en touillant ma crème dans mon bol de café, ben oui, je touille, scotché devant mon écran extra-plat dégoté en promo dans un magasin de la famille Sebaoun, une fois ouvert le robinet à catastrophes qui me plonge partout dans le monde à la fois, donc nulle part, comme s'abreuvent des millions d'autres/mêmes, dans des fuseaux horaires successifs, de ces dramatiques facéties pixelisées, dans une immense trivialité universelle orchestrée par CNN et consort.
Voyager, c'est me retrouver , soudain, ici, et nulle part ailleurs. Je retrouve le regard et délivré des images, je retrouve l'imagination.
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