sunset on my shoes

A la sortie du bourg, on trouve un autre bistroquet agréablement
intitulé Le pré aux loups.
De pré que nenni mais par contre une terrasse aussi joliment
décorée qu'une place de parking sur laquelle évoluent, plus ou moins
gracieusement selon l'heure, les habituels esquintés de la vie dans
ce coin de lointaine banlieue, amochés du quotidien n'ayant aucun
lien de parenté avec les représentants de la famille des canidae
sus-cités, mis à part peut-être la culture de certaines espèces de
parasites au sein de leurs systèmes pileux.
L'idoine appellation concernant cet établissement, détenteur de la
licence 4, eût été La terrasse des pochtrons.
Mais quel rapport me direz-vous avec ce wagnérien coucher de soleil ?
Une réponse précipitée de ma part me pousserait à vous demander
si je vous en pose des questions.
Dans un élan plus modéré, j'en viendrais presque à vous raconter ma
vie, à savoir, qu'à l'heure où je commence à rédiger ces lignes, c'est
ce que j'aperçois de mon bureau et que je suis impatient qu'il ait fini
de se vautrer (le soleil, pas mon bureau) comme tous les soirs, parce
que je l'ai en plein dans les mirettes. De ce fait je n'y vois plus grand
chose, c'est pourquoi j'écris n'importe quoi.
Le crépuscule des gueux, voilà un titre fort joignant l'image au texte
qui m'aurait fermement déposé sur la route du nobel si j'y avais
pensé plus tôt.

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