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Exilythiques
1 septembre 2006

Eloge de la fuite

             J'en rajouterai une couche en utilisant cette intéressante
représentation, rapportée par Antonio Gramsci, de l'énergumène
qui faisait mentionner sur sa carte, n'ayant rien d'autre à proposer,
un simple mot : contemporain.
Je fais rien mais j'y suis aurait-il pu rajouter ou j'y suis et j'ai tout vu.
Fascinant, on dirait du Gérard Holz (au hasard).
Fascinant et dangereux comme le souligne régulièrement Finkielkraut
(oui, je confesse des lectures bizarres avec Houellebecq, Dantec,
Paul Valéry pour ne citer que ceux-là, (dernièrement je rajoutai Régis
Debray provoquant un début d'étranglement d'une partie de mon
auditoire, ces auteurs écrivant loin de leur nombril.) car cet individu,
notre contemporain quidam, ne réagit qu'aux injonctions de l'actuel.
Tourner en rond au centre de l'actuel, de la mode, du branché,
du tendance, du fugace, de l'éphémère, de l'évanescent,
de l'instantané, de l'inconstant, en admirant le nombril susnommé.
Merci. Servi.
            La fuite dont je parle, n'est qu'une mise à l'écart de ma
petite personne de cette médiocre contemporanéité qui ne
m'inspire guère. Et je ne peux concevoir cette fuite organisée qu'en
sentant la main de l'être aimé serrant fermement la mienne dans
l'indicible intimité du deux.
Oui je fuis dans l'abhorration de cette actualité sans cesse
renouvelée du vide.
La fuite, dans son mouvement, permet une chose essentielle :
éliminer le gras.
Il doit en être de même pour la pensée. Toujours se déplacer,
parcourir la distance nécessaire. Sinon on fabrique du gras.
Une pensée grasse produite par des esprits immobiles.
Alors je fuis les esprits immobiles.
Cette distance c'est mon moteur.
Vavavoum...

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Commentaires
F
Ne nous méprenons pas ! Je n'ai absolument aucun mépris pour les "gens" disons. Je me tiens à l'écart des personnes qui ont, ne serait-ce qu'une toute petite, parcelle de pouvoir intellectuel et qui pensent comme des porcs selon l'expression de Gilles Châtelet. Collègues, hiérarchie, journalistes, artistes, politiques etc... Mais mon voisin est aussi un vrai porc...
F
Me demande où je me situe moi parfois...<br /> <br /> J'aimerais me dire faisant partie des fuyards,c'est tellement bien dit:-);mais je dois me rendre à l'évidence que bien souvent aussi je ne fais que partie des médiocres,la fouille grouillante des contemporains décriés...<br /> Surtout restons lucides...Mea culpa!<br /> <br /> M'enfin ce qui est sûr c'est que je suis pas un "esprit immobile" (pas assez!),c'est déjà çà:-)
C
Mon frère !!
Exilythiques
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