5 juin 2006
Trouduculand
J'arrivais juste à temps pour un bon 124° Fahrenheit. Trouduculand.
Les jappements proches d'un sale clébard venaient s'échouer sur le parking surchauffé qui finissait de fondre.
La Pacifica était arrêtée devant le laundromate.
Je prenais mes fringues. Ca sentait le coyote.
Plus de thunes. Plus d'essence. Plus d'amour propre. Que du linge sale.
Un indien s'approchait. Complètement cuit, accroché tant bien que mal à son caddie. Vide et brinquebalant.
Quand j'étais môme, les indiens poussaient des cris effrayants sur l'écran de télé noir et blanc, chez mes vieux.
Aujourd'hui, ils poussent des caddies, vides et brinquebalants.
Mais putain, on est où ici ?
J'avais toujours sa photo sur moi.
Noir et blanc. Papier glacé.
.
Publicité
Publicité
Commentaires
C