The man on the hill
San F. est à l'inverse de NYC. Cette dernière est une ville qu'on ne contemple que d'en bas. SF se laissant contempler d'en haut mais avec parcimonie. Elle se voile, se dévoile. Être au bon endroit au bon moment, sur la bonne colline, au pied du Golden Gate, à Sausalito, sur le mont Tamalpais afin de profiter de la magnifique situation de la cité franciscaine. Le fog imposant une partie de cache-cache au comtemplateur des cités modernes. SF est loin de l'Amérique, loin de la chaleur des déserts des alentours, loin des Américains bas du front, de l'Amérique virile, de la poussière, de la pierre cuite au soleil.
SF est pastellisée, à l'instar des couleurs des façades en bois des belles demeures des quartiers chics. SF est feutrée, se dissimule, réapparait. SF est coquette, SF a les couleurs de l'arc-en-ciel comme les étendards de Castro, comme les refflets descendus des parois vitrées de l'aéroport. SF est ronde, circulaire, toute en courbes généreuses loin des perpendiculaires des cités voisines.
SF ne marche pas droit, SF ne pense pas droit SF ne marche pas au pas, SF court, SF virevolte, drague et joue, SF s'ouvre, SF est pacifique, SF s'élance vers son océan, prête à s'isoler d'une Amérique ancrée dans ses certitudes bon marché que les pédés de Mark Street fuient pour se réfugier à l'ombre douce des pentes de ses collines. SF s'élance vers son océan, prête à s'isoler au prochain earthquake, blottie sur sa péninsule, encerclée d'eau, une île par nature, une insula, rebelle par définition.
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