les redif de l'été 2
Quand elle est revenue de chez sa mère, elle a pris le canapé bleu pour dormir. Je l’entendais respirer. Ca m’aidait pas vraiment. Alors mes yeux couraient sur les branches du pin ponderosa qui se balançaient sous la lune. J'avais remis la Chevy en état pour fuir cet endroit et l’odeur de miel de sa peau blanche.
Au petit matin, je tombais sur Nick Cave à la radio. Wonderfull world. Tu parles. Le crachin sur Ocean Drive finit de m’achever. Je m’étais pourtant levé du bon pied. J’ai ramassé les gaules après deux ou trois litres de café. Regardé la bouteille. Un sentiment de puissance m’envahit sur l’instant. No whisky today. Le Pacifique était ok avec ses reflets marécageux.
C’est cette putain de trompette mariachi de chez Calexico qui anéantit les maigres espoirs qui m’habitaient encore devant les nappes de brouillard qui collaient à l’asphalte. C’était son morceau préféré. Avec deux ou trois verres, j’allais repeindre tout ça en bleu quand j’amorçais mon demi-tour.
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