Sur la route du Mordor
De peur de me trouver arrêté et menotté, fouillé et humilié, je ne dirais pas que la honte croît de jour en jour dans le pays qui se revendique comme celui des Droits de l'Homme. Je n'écrirais pas que les murs de la Liberté craquent de toutes parts sous le pouvoir exacerbé des chefs, petits et grands. Je ne penserais même pas que les heures sombres des pires régimes ancestraux rappliquent au nom de la pire bassesse qui replace l'espèce humaine loin derrière la pire animalité. Je ne me permettrais pas d'évoquer qu'ici, tout se passe dans la plus magnifique des légalités, pas meilleure, au fond, que les exactions prétendument religieuses, sang mis à part.
Je m'autorise simplement d'aller vomir en paix, faute, sans doute, d'avoir pu digérer quelque soupe télévisuelle.
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