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Exilythiques
24 mai 2006

Book

colleville_02_b

A la barre, l'homme vêtu de sombre dirigeait le voilier vers sa destination secrète sans le moindre éclairage. Calé sur la banquette sous le vent, il se concentrait sur la nuit, qui les aspirait, jetant en permanence des regards précis aux lueurs de la côte qui s'éloignait. Le bateau filait six noeuds dans le chuintement discret de la vague d'étrave, les voiles librement gonflées au grand largue, poussé par les rafales irrégulières. Le courant de noroît faisait ricocher sur le rivage escarpé une tendre houle, comme la respiration calme de la mer assoupie, en un amical contrepoint au souffle régulier de la jeune femme apaisée, là-bas dans les entrailles rassurantes du petit navire. A l'arrière, le sillage blanc se refermait sans turbulence dans l'obscurité complice. Déjà, à l'est, des étoiles disparaissaient, happées par ce qui n'était pas encore l'aube.

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Commentaires
F
Ben qu'c'est bien...
C
Kess tu veux dire par là?
F
Bien, bien, bien...
Exilythiques
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